Marché de l'immobilier : la sortie du tunnel est pour bientôt !

Un léger redémarrage après deux ans de baisse.

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Selon l'avis des spécialistes de l'immobilier, si l'on ne peut pas encore vraiment parler de reprise franche et pérenne, le marché de l'immobilier confirme toutefois un redémarrage de son activité porté par la baisse des prix des biens et la remontée probable à brève échéance des taux de prêt.

Après avoir connu deux ans de marasme, le secteur de l'immobilier constate depuis le printemps dernier un frémissement de l'activité. Cette légère embellie est encore à prendre avec des pincettes bien sûr, mais peu à peu, l'horizon s'éclaire. Ainsi, dernièrement dans un article du magazine Challenges consacré au marché de l'immobilier, Bernard Cadeau, le président d'Orpi constatait un léger rebond : « A fin août, nous affichions une hausse des volumes de 5 % autour des zones tendues, comme Paris, les grandes villes et certaines parties de la Côte d'Azur ». Un constat confirmé par les chiffres estimatifs du volume des transactions sur l'année qui devrait dépasser les 640 000 transactions, soit notablement moins qu'en 2011 (- 25 % à 858 000 transactions) et qu'en 2012 (- 12 % à 709 000 transactions), mais toutefois dans le moyenne sur dix ans.

Entre baisse des prix et taux bas


Outre le nombre de transactions attendues cette année, les professionnels enregistrent un autre signe encourageant : la hausse du nombre de prêts immobiliers accordés par les banques. Ainsi, selon les derniers chiffres de l'Observatoire Crédit Logement CSA, le second semestre 2013 a bien enregistré une reprise (+ 35,6 %). Ceci étant, la production de crédit a baissé de – 14,6 % au 3ème trimestre, ce qui comme le souligne l'Observatoire Crédit Logement CSA signifie que le marché n’a pas encore retrouvé le niveau d’activité qui était le sien avant le déclenchement de la crise actuelle. Malgré cela, l’Observatoire constate pourtant une production de crédit en hausse en septembre de 21, 7 % en rythme annuel ! Sachant que les taux de prêts immobiliers s'orientent désormais à la hausse, de nombreux acheteurs ont fait leurs calculs. Et il en ressort que plus que jamais c'est le moment d'acheter surtout que les prix des biens continuent de baisser et devraient encore connaître quelques fluctuations à la baisse jusqu'au printemps 2014. Globalement en deux ans, selon les constats des professionnels (notaires et agences immobilières), les prix ont reculé de 20 à 30 % en campagne, de 10 à 15 % dans les petites villes, et de 5 à 10 % à Paris et grandes agglomérations.

L'ancien plutôt que le neuf


Si la reprise de l'immobilier s'annonce timidement, toutes les catégories de biens sont loin d'être logées à la même enseigne. Ainsi, quand l'ancien sort peu à peu la tête de l'eau, du côté du neuf, le marasme continue, voire s'intensifie. En effet, les promoteurs de maisons individuelles totaliseront cette année qu'un peu plus de 100 000 ventes, soit un volume en baisse de – 16 % sur un an. Un très mauvais chiffre qui ne cesse d'inquiéter les promoteurs. Pourquoi une telle dégringolade dans le neuf ? Selon les promoteurs, la faute en revient essentiellement au durcissement des conditions d'octroi du prêt à taux zéro plus qui handicape les montages des dossiers de financement des primo-accédants. Le surenchérissement des constructions du fait de l'entrée en vigueur de la RT 2012 au 1er janvier 2013 n'arrange bien évidemment pas les choses.

L'immobilier d'entreprise se ressaisit aussi


Selon le dernier baromètre BureauxLocaux.com publié le 4 octobre dernier, le marché de l'immobilier d'entreprise en 2013 semble lui aussi frémir après une année 2012 fortement marquée par la crise. Le baromètre constate en effet « un raccourcissement des délais de prise de décision » cette année, avec un dirigeant sur deux qui déclare « se donner moins de six mois pour concrétiser son projet ; et ils sont moins de 20 % à vouloir y consacrer plus d'un an, contre 35 % en 2012 ». Plus optimistes dans l'avenir, les deux tiers des dirigeants motivent leurs recherches de nouveaux locaux pour accompagner le développement de leur entreprise. En 2012, ils n'étaient qu'un sur deux à évoquer cette raison ! Optimistes, les dirigeants interrogés par bureauxlocaux.com n'en restent pas moins prudents, en privilégiant la location à l'achat (53 % contre 41% pour l'achat). « A noter que les décideurs sont même de plus en plus nombreux à opter pour des baux de courte durée ou précaires : selon BureauxLocaux.com, ils sont ainsi trois fois plus à s'y intéresser qu'en 2012 »

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