Selon l'étude sur le marché immobilier ancien réalisée en juillet dernier par la FNAIM, Orpi et Cafpi, les prix des biens anciens sont orientés toujours orientés à la baisse au second trimestre 2013.
Les évolutions trimestrielles des prix de l'ancien publiées par l'enquête FNAIM/Orpi/Cafpi en juillet dernier sont globalement orientées à la baisse. Si le 4e trimestre 2012 avait connu un léger sursaut de + 0,2 %, les trimestres suivants ont confirmé la tendance générale à la baisse avec - 2,6 % enregistrés au 1er trimestre 2013 et - 0,7 % enregistrés au 2e trimestre 2013 (- 0,7 % en province et - 0,6 % en Ile-de-France). En tendances annuelles, la tendance est encore plus marquée avec une évolution à la baisse en glissement trimestrielle de - 3,6 % pour 2013 (après + 7,3 % en 2011 et + 0,8 % en 2012).
Des baisses contrastées selon les régions
Les évolutions annuelles des prix en régions (2e trimestre 2013 / 2e trimestre 2012) attestent de grandes variations selon les régions. Si aucune région n'est épargnée par la baisse des prix, certaines résistent toutefois mieux que d'autres comme notamment la Haute-Normandie (+ 0,0 %), le Limousin (- 1,1 %), ou encocre le Nord-Pas-de-Calais (- 1,2 %), les Pays-de-la-Loire (- 1,3 %) et Midi-Pyrénées (- 1,8 %). A l'inverse les prix dans l'immobilier ancien s'effondrent littéralement dans certaines régions comme notamment en Basse-Normandie (- 7,7 %), en Franche-Comté (- 7,6 %), en Picardie (- 7,3 %), en PACA (- 5,9 %), en Languedoc-Roussillon (- 5,7 %), en Bretagne (- 5,2 %). Les autres régions oscillent entre des valeurs à la baisse comprises entre - 5 % et - 2 % comme notamment en Champagne-Ardennes (- 4,9 %), en Aquitaine (- 4,0 %), en Poitou-Charentes (- 3,8 %), en Alsace (- 3,2 %), en Auvergne et Bourgogne (- 2,9 %), en Ile-de-France (- 2,7 %), en région Centre (- 2,6 %), en Rhône-Alpes (- 2,2 %). Plus spécifiquement sur les prix des appartements anciens, l'enquête FNAIM/Orpi/Cafpi note là encore de grandes diversités. Les prix augmentent ainsi à Bordeaux (+ 4,6 %), à Rennes (+ 3,8 %), à Poitiers (+ 3,6 %) ou encore à Orléans (+ 0,9 %), à Clermont-Ferrand et Dijon (+ 0,4 %). A l'inverse, ils baissent plus ou moins fortement ailleurs et notamment à Cherbourg (- 11,7 %), à Metz (- 9,7 %), à Limoges (- 4,2 %), à Lyon (- 3,9 %), à Montpellier et Marseille (- 3,7 %), à Reims (- 2,6 %), à Paris (- 1,9 %), ainsi qu'à Toulouse (- 1,8 %), Nantes (- 1,1 %) et Strasbourg (- 0,7 %).
Les ménages conscients de la baisse ?
Globalement les ménages pensent que l'immobilier aujourd’hui réserve de bonnes opportunités de faire des affaires (58 % d'avis plutôt favorables en juin 2013 contre 42 % en octobre 2012). Et dans les faits, cela se révèle être tout à fait vrai puisqu'en cumulant l'augmentation de la capacité d'emprunt (baisse des taux) et la baisse des prix de l'immobilier, le pouvoir d'achat immobilier des ménages augmente bel et bien. Là encore, de grandes diversités sont enregistrées sur le terrain. A Limoges par exemple, le pouvoir d'achat immobilier augmente de + 16,09 m2 (+ 14,62 %), alors qu'à Paris, le gain est bien moindre à + 1,96 m2 (+ 10,53 %). Entre ces deux extrêmes, l'on retrouve Rennes (+ 2,90 m2), Nantes (+ 3,91 m2), Lyon (+ 4,48 m2), Toulouse (+ 5,91 m2), Strasbourg (+ 6,16 m2), Marseille (+ 6,19 m2) ou encore Montpellier (+ 11,67 m2). Malgré ces chiffres, il n'empêche que la perception des ménages vis-à-vis de l'évolution des prix (Sondage FNAIM-IFOP juin 2013) reste contrastée. Ainsi, concernant les prix à la vente au cours des 6 derniers mois, les personnes sondées en juin 2013 restent divisées. 19 % pensent que les prix ont plutôt augmenté, 50 % qu'ils ont plutôt baissé (38 % en octobre 2012), et 31 % qu'ils sont restés stables. Pour les 6 prochains mois, les personnes sondées anticipent un regain de stabilité (40 %), tandis que 42 % pensent que les prix vont baisser et 18 % qu'ils vont augmenter.
Dominique André-Chaigneau, Franchise d'Agence Immobilière ©